Les podcasts des médiateurs

Série : Histoires et anecdotes

Épisode 3

Par Manon

Par Manon

Hélène Brion entame son combat engagé pour les droits des femmes par la lutte de l’égalité salariale. Enseignante syndicaliste, membre du syndicat des instituteurs et des institutrices, elle s’engage avec la SFIO pour défendre les femmes et les ouvrières.

À l’aube de la Grande Guerre, elle s’inscrit dans la lutte pacifiste, et se met à contre-courant de l’union sacrée et du nationalisme, par le biais de la distribution de tracts pacifistes, ce qui lui vaut une suspension ainsi qu’un procès pour « propagande défaitiste », ainsi qu’une peine de trois ans de prison avec sursis !

Cependant, rien ne saurait ébranler les convictions pacifistes et féministes d’Hélène Brion. Elle poursuit son engagement militant et se voit réinsérer dans l’enseignement en 1925.

Les actions pacifistes menées par des femmes sont nombreuses et variées pendant la Grande Guerre. Elles sont nombreuses à se réunir pour chercher des solutions, entre syndicalisme et pacifisme, pour en finir avec la guerre. Comme c’est le cas dès le mois de mai 1915, 1136 femmes de douze pays différents se réunissent à la Haye afin de discuter des modalités potentielles pour en finir avec le conflit. Ces mêmes idées seront reprises par le président Wilson en temps voulu.

Un autre exemple, le 23 mai 1918, dans la ville française célèbre pour ses usines de chars Saint-Chamond, les femmes se couchent sur les rails en signe de protestation, dans le but de stopper les trains qui acheminent les jeunes mobilisés vers le front.

Ces actions, collectives ou isolées, sur le front ou à l’arrière, mettent en avant un autre aspect du large éventail des rôles et missions des femmes pendant la Grande Guerre.