Les podcasts des médiateurs
Série : Halloween
Épisode 6
Par Manon
Par Manon
Après la mort, lorsque le deuil des familles devient un juteux business.
Le spiritisme nait au XIXe siècle, dans les salons bourgeois. Cependant, en conséquence du coût humain de la Grande Guerre qui s’élève à plusieurs millions, cette pratique va atteindre des proportions nouvelles après le conflit.
Ainsi, le spiritisme, par le biais des « spirites », ces conduits de communication entre le monde des vivants et celui des morts, est très demandé par les familles qui n’hésitent pas à payer pour parler une dernière fois avec un défunt soldat. De nombreux témoignages de ces « séances » sont parvenues jusqu’à nous et peuvent laisser planer le doute.
Réels médiums ou charlatans, notons que d’autres corps de métiers ont pu chercher à utiliser la souffrance des familles à leur avantage. Ainsi, certains fossoyeurs improvisés ont pu promettre à un entourage endeuillé de fournir secrètement le corps de l’être cher, moyennant finances évidement.
Mais quelle ne fut pas la surprise des familles de constater que les cercueils étaient parfois vides, remplis de pierre, ou ne contenaient simplement pas le bon défunt !
Ainsi, l’État et les autorités furent obligés d’intervenir durant l’entre-deux-guerres pour prévenir et mettre un terme aux pires pratiques.
Par ailleurs, si ce sujet vous intéresse, l’écrivain Pierre Lemaitre démontre bien ce commerce des corps à travers on ouvrage Aurevoir là-haut, disponible à la boutique du musée.

